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Le PERL : un centre de recherche-action

 

Le PERL crée des ressources linguistiques et effectue des recherches sur ses dispositifs médiatisés dans les axes suivantes.

  • Penser la pédagogie universitaire grâce aux outils numériques

  • Former et accompagner les enseignant-e-s de langues dans des pratiques numériques d'enseignement hybride ou 100% à distance

  • Mutualiser les ressources et l'ingénierie pédagogique pour offrir de nouvelles perspectives et répondre aux besoins contemporains dans l’enseignement supérieur.

  • Développer des outils numériques pédagogiques flexibles et performants dans une perspective Open Source.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Seconde édition 12, 13 et 14 décembre 2019
Enseigner et apprendre les langues à l’université à l’ère numérique
 

L’injonction institutionnelle à la nouveauté, si fréquente qu’elle s’apparente dans le champ éducatif à une « tradition de l’innovation » (Castellotti, Debono & Huver, 2017), touche particulièrement les universités, comme en témoigne l’ouverture en 2018 des “Campus de l’innovation”. Or, depuis la généralisation de l’enseignement des langues pour spécialistes d’autres disciplines (LANSAD), dans la droite ligne des réformes Licence Master Doctorat (LMD), ce secteur de l’enseignement universitaire constitue un terrain privilégié pour les innovations pédagogiques (Poteaux, 2014 ; Demaizière et Grosbois, 2014). Le LANSAD y est d’autant plus propice que son développement s’accompagne d’une forte volonté de mettre les outils technologiques au service de l’enseignement des et en langues étrangères. Comment alors intégrer, à des degrés adaptés, le numérique à l’enseignement-apprentissage des langues-cultures, afin que chacun des acteurs de l’écosystème universitaire - l'institution, l’enseignant et/ou le tuteur et l’apprenant - en tire bénéfice ?

Cette nouvelle édition du colloque PERL vise à poursuivre la réflexion entamée sur la restructuration pédagogique dans la formation en langues étrangères à l’université. Il s’agit cette fois de mesurer la compatibilité entre les démarches centrées sur l’individu-apprenant (notamment les dimensions inter/transculturelles et réflexives) et le besoin de spécialisation disciplinaire en langue étrangère dans les dispositifs d’enseignement des langues médiés par le numérique.

Ainsi, le premier axe a pour objectif de réfléchir aux modèles théoriques à privilégier pour une pédagogie numérique à l’université, conçue comme un laboratoire des pratiques pour des usages innovants (Axe 1). Cet axe ménagera une place centrale aux expérimentations des enseignants(-chercheurs) suivant une démarche de recherche-action mais aussi à tout.e enseignant.e ayant élaboré et testé des dispositifs originaux, notamment dans le cadre de l’adaptation des approches plurielles au numérique. Il donnera l’occasion de mettre en évidence les changements qu’implique le numérique dans le rapport au savoir pour les individus-apprenants. Il s’agira de mieux comprendre comment on apprend et comment on se forme dans la société du numérique en suivant des regards croisés et ce, dans un contexte élargi. Les propositions attendues, portant sur des domaines connexes, contribueront à une réflexion critique sur la pédagogie des langues à l’Université.

Le deuxième axe se focalisera sur les modalités d’exploitation du numérique dans le cadre du champ de la langue pour les spécialistes d'autres disciplines, pour une formation “durable” (Terrier & Morère (Eds), 2016). Il portera aussi sur les langues sur objectifs universitaires, un accent spécifique étant mis sur le lexique scientifique transdisciplinaire. Plus spécifiquement, il cherchera à définir en quoi la linguistique de corpus peut se mettre au service des langues dites de spécialité, professionnelles et sur objectifs universitaires (Axe 2).

Afin de soutenir une réflexion pédagogique sur la formation de tous ceux qui interviennent à chaque niveau de l'élaboration et de la mise en place de ces formations médiées par le numérique, il s’agira en outre de voir quel accompagnement proposer pour une meilleure professionnalisation des acteurs de la formation à distance (Axe 3). L’objectif sera de voir comment, en formation initiale comme en formation continue, renouveler les pratiques par une formation en didactique adaptée, notamment en faveur de l’acquisition d’un nouvel agir professoral numérique.

Pour plus d'information : https://perl2019.sciencesconf.org/
Première édition 16, 17 et 18 novembre 2017
Accompagner et découvrir des pratiques pédagogiques en langues à l'université

L’augmentation progressive des effectifs d’étudiants dans les universités et les établissements d’enseignement supérieur a participé, aux côtés d’autres facteurs, comme l’attractivité des formations (Coleman, 2008) et les changements socio-éducatifs, à la restructuration générale de l’offre de formation en langues. En France, et plus largement en Europe, le processus de Bologne a été l’un des catalyseurs de ces changements. Pour répondre à cette demande exponentielle, les universités ont eu massivement recours à l'usage du numérique comme en témoigne la “stratégie numérique” lancée, en 2013, par le Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur. Parallèlement, certain-e-s chercheur-euse-s lient les potentialités du numérique à une restructuration profonde de la pédagogie universitaire ce qui permet une augmentation des potentialités pédagogiques (Karsenti & Larose, 2001).

Cette situation, qui fait converger en apparence des intérêts politiques avec les intérêts de la recherche en didactique, a pourtant engendré un paradoxe : la mise en place d’outils dématérialisés est parfois placée avant la question pédagogique et répond principalement aux besoins politiques des établissements (par exemple : Boucher, Carnino & Jarrige, 2016 pour le cas de l’université en France ; Samson & Lefebvre, 2016 pour le cas de l’utilisation du tableau numérique interactif). En d'autres termes, la généralisation des environnements numériques de travail (ENT) a parfois doté les enseignant-e-s d'outils sans qu’une réflexion préalable sur leurs besoins ait eu lieu (Valluy, 2013). Cette constellation a produit deux effets : d'une part, la multiplication des outils numériques engendre des préoccupations chez les enseignants (Albernhe-Giordan & Charnet, 2005), et d'autre part, la formation à ces outils entraîne une amplification des réflexions pédagogiques dans les démarches d'enseignement (Poisson, 2011). Or, à l’heure où les technologies numériques ne sont plus “nouvelles”, dans quelle mesure ces outils peuvent-ils apporter des réponses inédites et pertinentes aux enjeux pédagogiques de l’université d’aujourd’hui?

Ce colloque a pour objectif d'étudier les possibilités et les usages du numérique dans l'enseignement/apprentissage des langues à l'université au sens large. Il permettra, en particulier, d’examiner les propositions  de pédagogie universitaire grâce aux outils numériques dans un objectif de personnalisation et de responsabilisation de l'apprentissage. Dans la même perspective, il questionnera la pertinence et l’effet des dispositifs de formation et d'accompagnement des enseignant-e-s de langues dans des pratiques numériques d'enseignement hybrides ou 100 % à distance. Enfin, il permettra d’envisager la possibilité de mutualiser les ressources et l'ingénierie pédagogique pour offrir de nouvelles perspectives et répondre aux besoins de l'enseignement supérieur comme, par exemple, l'introduction des corpus (Boulton & Tyne, 2014) ou, encore, l'étude des besoins pédagogiques pour mieux cibler le développement des outils et des plateformes d'enseignement/apprentissage hybride ou à distance.

Références

Albernhe-Giordan H., Charnet C. (2005). Quand les enseignants rencontrent le numérique : innovation imposée ou attendue ? Le cas de l’ENT dans le déploiement de l’Université numérique en Région Languedoc-Roussillon, Rapport de recherche - ENTICE.

Bouchet, T., Carnino, G. & Jarrige, F. (2016). « L’Université face au déferlement numérique », Variations [En ligne], 19, mis en ligne le 06 avril 2016, consulté le 11 janvier 2017. URL : http://variations.revues.org/740 ; DOI : 10.4000/variations.740

Boulton, A. & Tyne, H. (2014). Des documents authentiques aux corpus : démarches pour l’apprentissage des langues. Paris : Didier Coll. Langues et didactique, 309 pages. ISBN : 978-2-278-07615-4.

Coleman, J. A. (2008). « L’évolution du métier d’enseignant de langue de spécialité - une perspective internationale ». Cahiers de l’APLIUT, 2008, Vol. XXVII, n°2, pp. 22-39.

Duclos, A. M., 2015, « La résistance au changement : un concept désuet et inapproprié en éducation », Psychologie & Éducation, 2015-1, pp. 33-45.

Karsenti, T. & F. Larose (Dir). 2001. Les TIC… au cœur des pédagogies universitaires. Québec : Presses de l’Université du Québec.

Poisson D. (2011). « Usages des TICE et perspectives d’une ingénierie des dispositifs à visée autonomisante », in : Barbot M.-J., Massou L., dir., TIC et métiers de l’enseignement supérieur. Emergences, transformations, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, p. 83-97.

Samson, G. & Lefebvre, S. (2016). L’impact de l’utilisation des tableaux numériques interactifs (TNI) sur les pratiques pédagogiques des enseignants du primaire et du secondaire. Rapport scientifique et administratif pour l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Valluy, J. (2013). « TIC et enseignement supérieur : comment (re)nouer le dialogue ? », Distances et médiations des savoirs [En ligne], 4 , mis en ligne le 14 octobre 2013, consulté le 12 janvier 2017. URL : http://dms.revues.org/373 ; DOI : 10.4000/dms.373 

Pour plus d'information : https://perl-2017.sciencesconf.org/

Table ronde 5 « LANSAD, certification et formation des professeurs » (mod. Jörg Eschenauer – Nicole Poteaux) Exemples de dispositifs, Observatoire Européen du Plurilinguisme

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LE COLLOQUE PERL :
ENTRE PRESENCE ET DISTANCE
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